Un mois après, quel bilan de rentrée dans le Puy-de-Dôme ?

Même si la situation semble moins critique que dans d’autres départements, tout n’est pas si rose dans le Puy-de-Dôme, loin de là.

Dans beaucoup d’établissements, on nous a fait part de problèmes financiers. Cela concerne principalement la hausse des factures, due à la crise des énergies. Les établissements vont se retrouver de plus en plus nombreux à avoir des difficultés à faire face à ces factures.

Pour cette raison, au collège Marc Bloch de Cournon, il a été annoncé qu’il n’y aurait pas de voyage scolaire cette année.

Beaucoup d’établissements sont en situation tendue sur leur stock de matériel de base, comme le papier.

Enfin, des retards de livraison des carnets de correspondance ont été signalés dans plusieurs établissements, comme aux collèges de Volvic, d’Aigueperse ou de Veyrrière.

Pour finir sur ce volet financier, on peut s’inquiéter de la très probable hausse des tarifs des repas pour les élèves : que vont devenir nos élèves les plus précaires ?

D’un point de vue logistique, plusieurs gros établissements ont fait leur rentrée avec des zones en travaux (c’est le cas des lycées Jeanne d’Arc, Blaise Pascal et La Fayette, tous les trois à Clermont). Comme d’habitude, cela complique énormement les conditions de travail, et rend le quotidien très inconfortable. Que penser du lycée Jeanne d’Arc qui propose actuellement 1 WC pour 130 personnels ?

Par ailleurs, au lycée Ambroise Brugière, l’équipe est inquiète quant à l’état d’insalubrité d'une partie des internats, qui n’ont toujours pas été rénovés.

Comme chaque année, on nous a signalé des absence de profs non remplacées, alors que celles-ci étaient souvent anticipables (comme un départ à la retraite en juin par exemple au lycée Brugière).

Si besoin de preuves que les concours de l’enseignement n’attirent plus, on assiste au recours massif aux contractuel.les dans certaines matières (éco-gestion par exemple), avec parfois des équipes intégralement constituées de collègues contractuel.les.

Dans le 1er degré, la carte scolaire du printemps dernier avait prévu 32 fermetures de classes pour la rentrée de septembre. Le CTSD de septembre a complété ces conditions de rentrée avec 5 fermetures et 9 ouvertures de classe. Nous déplorons cette nouvelle dégradation des conditions de travail des personnels et des conditions d’accueil des élèves.

Concernant les AESH, la plupart d’entre elles doivent cumuler leur travail d’AESH avec des missions du périscolaire (garderie et cantine), afin d’avoir des revenus un peu plus décents. Par ailleurs, on nous a informé qu’au nouveau lycée Gergovie, les AESH n'ont pas eu de missions claires pendant plusieurs semaines et ont été plus ou moins laissées à l’abandon.

A l’IME de Chamalières, les personnels administratifs et de service étant mis à l’écart de la prime du Ségur, font actuellement entendre leur mécontentement en bloquant certaines tâches.

Rappelons enfin que 17 élèves ont commencé l'année scolaire sans hébergement, suite à une décision du Préfet de suspendre leur hébergement d'urgence.

De quoi être toujours plus en colère… Organisons nous collectivement pour riposter ! Dans nos bahuts, en RIS et HMI, dans la rue, en grève et en manif !