Si les attaques contre l'Ecole publique ne sont pas nouvelles, cette dernière décennie les réformes se sont enchaînées et accélérées : de la maternelle à l'université, tout le monde en a pris pour son grade. Entre les changement structurels (rythmes, heures, fonctionnement) et les programmes, la fréquence des réformes a complètement désorganisé les équipes, notre travail. Transformer sans jamais évaluer ni se retourner, voilà une vision libérale du travail qui s'est imposée à l'Ecole publique.
Par ailleurs, les moyens ont constamment diminué, faisant passer une partie du budget de l'Education nationale au privé. Par conséquent, malgré la propagande ministérielle, les classes sont toujours surchargées, et aujourd'hui les remplacements ne sont que très peu assurés. Avec la baisse démographique annoncée, il était possible d'améliorer les effectifs par classe. Il n'en sera rien. Pire, l'Education nationale perd 1,2 milliards d'€ et pour l'enseignement supérieur ce sera 1,3 milliards d'€.
Depuis 10 ans, la précarité dans l'Education nationale s'est installée et a pris de l'ampleur : des centaines de milliers de personnes, notamment les AED et les AESH subissent souvent des temps partiels imposés et sont payé·es au lance-pierre. Malgré la hausse du nombre d'AESH, la qualité de la prise en charge des élèves en situation de handicap ne s'améliore pas du tout. Au contraire, beaucoup d'enfants, mais aussi des équipes pédagogiques, se retrouvent en souffrance : partout, on nous fait remonter des situations de détresse. Ce sont carrément des écoles entières qui sont parfois mises à l'arrêt quand un enfant entre en crise. Partout des collègues expriment leur mal-être et finissent parfois en burn-out.
Ce n'est satisfaisant ni pour les enfants, ni pour leur famille, ni pour les personnels. Pourtant, le ministère et par extension l'administration locale s'en lavent les mains : pour eux, les élèves sont inclus et c'est là le principal.
L'Ecole sort donc exsangue d'une décennie de réformes. A SUD éducation 63/03, nous pensons que ce n'est pas une fatalité. Nous proposons aux personnels de venir réfléchir à l'Ecole que nous voulons défendre et aux moyens d'y parvenir. Nous organisons pour cela une journée de stage le 10 avril, ouverte à tous les personnels.
Le planning prévu :
- Jeudi 10 avril matin : École inclusive : état des lieux dans vos établissements, bilan et quelles revendications souhaite-t-on porter dans SUD éducation 63/03 ?
- Jeudi 10 après-midi : Quelle école voulons-nous ? Quelles revendications pour SUD éducation 63-03 ?
- Jeudi 10 avril matin : École inclusive : état des lieux dans vos établissements, bilan et quelles revendications souhaite-t-on porter dans SUD éducation 63/03 ?
- Jeudi 10 après-midi : Quelle école voulons-nous ? Quelles revendications pour SUD éducation 63-03 ?
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Par ailleurs, nous organisons une seconde journée de stage le vendredi 11 avril ouverte uniquement aux adhérent·es en préparation du congrès de SUD éducation qui aura lieu en mai en vue de l'AG du 6 mai lors de laquelle seront définis les mandatements.
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Inscrivez-vous dès maintenant en nous contactant par mail (même pendant les vacances). Vous pouvez ne vous inscrire que pour une seule journée (par exemple uniquement pour le jeudi). Pour rappel, vous devez informer votre hiérarchie 1 mois à l'avance, donc avant le mardi 11 mars (semaine de la reprise) en envoyant un courrier dont vous trouverez un modèle en PJ.