Communiqué de SUD éducation 63/03.
Alors que le 25 novembre aura lieu la journée internationale contre les violences faites aux femmes, SUD éducation 63/03 tient à réaffirmer sa solidarité avec toutes les femmes victimes de violences à travers le monde.
La liste des interdictions imposées aux femmes est écrasante. Dans plusieurs pays, celles-ci sont soumises à une violence quotidienne, systémique, parfois même inscrite jusque dans les textes de loi. Face à cette exclusion qui ne dit pas son nom, certaines ONG et collectifs d’avocats plaident pour la reconnaissance d’un « apartheid de genre ».
En Iran, il est interdit aux femmes de danser en public, de faire du vélo ou encore d’assister à des matchs dans les stades. Les femmes risquent également jusqu’à dix ans de prison pour un voile mal porté. La dernière victime en date s’appelle Ahou Daryaei : elle s’est dévêtue dans la rue, devant son université, en signe de protestation après y avoir été harcelée par des agents pour n’avoir pas respecté le code vestimentaire religieux imposé. Elle est depuis internée dans un hôpital psychiatrique. Les mollah tentent de discréditer son action politique en la faisant passer pour folle. Cette étudiante a rapidement été érigée en nouvelle figure symbolique de la lutte pour le droit des femmes en Iran.
De l’autre côté de la frontière, sous le joug des talibans, les Afghanes sont privées d’éducation et n’ont pas le droit d’accéder aux bains publics, aux parcs et aux gymnases de même de chanter ou de prendre l’avion sans être accompagnée d’un homme de sa famille.
Au Soudan ou en Arabie saoudite, seuls les hommes bénéficient du droit inconditionnel de demander le divorce.
Aux Etats-Unis, le droit d’avorter a été restreint dans de nombreux états. Certaines femmes sont contraintes de se déplacer dans un autre Etat ou d’avorter clandestinement.
En France, les violences et les injustices subsistent. Une femme meurt en moyenne tous les 3 jours sous les coups de son conjoint. En cas de viol, on estime que seule 1 victime sur 10 porte plainte. Gisèle Pelicot est emblématique de ce combat des femmes plus que jamais nécessaire.
Par ailleurs, les écarts de salaire femmes/hommes perdurent et à temps de travail égal les femmes travaillent gratuitement du 8 novembre au 31 décembre, elles ont davantage de temps partiels imposés avec pour conséquence une retraite plus faible et plus tardive… Il reste tant à faire ici comme ailleurs.
SUD éducation 63/03 se tiendra aux côtés des femmes et réaffirme sa solidarité avec elles toutes. Un rassemblement est organisé lundi 25 novembre à 18h30 à Jaude à l’appel de syndicats, de partis politiques, de collectifs et d’associations.