Boycott et désinvestissement : aux universités d'agir !
Depuis le début de l'offensive militaire israélienne sur la bande de Gaza, les étudiant-es et les personnels de l'Enseignement supérieur et la Recherche se mobilisent fortement dans les universités. Rassemblement, tractages, AG, conférences, actions symboliques... pour la jeunesse étudiante, les enseignant-es chercheur-es sans oublier tous les personnels BIATSS, les massacres et le génocide en cours à Gaza ne peut pas se dérouler dans l'indifférence de la communauté universitaire. Parce que les universités israéliennes soutiennent les crimes d'Israël sur les Palestinien-nes, parce qu'elles sont des rouages de la colonisation, parce qu'elles participent au système militaire israélien, nos universités en France doivent rompre tous liens académiques avec elles. En France, des universités et des laboratoires de recherche travaillent conjointement sur des projets avec des entreprises internationales comme Thalès qui fournit du matériel militaire à l'armée israélienne. C'est tout cela que dénoncent aujourd'hui les étudiant-es et les personnels mobilisé-es dans les universités.
La solidarité contre un génocide n'est pas un délit !
Face à ces mobilisations, les présidences d'université et directions d'établissements avec le plus grand soutien ou sur demande du ministère et du gouvernement s'emploient à porter atteinte aux libertés d'expression sur les campus et à réprimer violemment les rassemblements étudiants. A Montpellier, Paris Dauphine, Rennes, Lille, Science Po... des conférences ont été interdites ou annulées, des sanctions disciplinaires ont touché des enseignant-es, à Sciences po ou à la Sorbonne des évacuations policières violentes ont eu lieu, des camarades syndicalistes de Solidaires étudiant-es de l'EHESS ont été entendu-es par la police pour "apologie du terrorisme"... Ces dernières semaines, des caps ont été franchis par les autorités académiques, par les forces de répression, par le ministère et par le gouvernement. Tout cela doit alerter sérieusement l'ensemble de la communauté universitaire. Quand la ministre elle même reprend les fake news de l'extrême-droite et propage des théories du complot sur "l'islamo-gauchisme" dans les campus, ou quand le Premier ministre se rend lui même à Science po Paris pour "recadrer" la direction ce sont les libertés démocratiques et académiques fondamentales qui sont remises en causes.
La solidarité est notre arme
Mais face à cette répression physique et face au matraquage médiatique incessant contre la mobilisation dans les universités, la mobilisation ne faiblit pas. Répondant aux mobilisations internationales, de l'université de Columbia à New York aux étudiant-es de Tunis, en passant par Le Caire et l'Australie, la jeunesse française continue d'appeler à la mobilisation dans les IEP mais aussi les lycées et les universités. Plusieurs tribunes d'enseignant-es chercheur-es circulent, à l'EHESS comme à Toulouse Jean Jaurès. La Coordination Universitaire Contre la Colonisation en Palestine, dans la site de la mobilisation du 12 mars dernier que SUD éducation a relayé et construite, appelle à faire du 15 mai prochain, jour anniversaire de la Nakba de 1948, une journée de mobilisation et d'actions dans les universités.
Pour SUD éducation:
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Les sanctions et la répression contre la mobilisation étudiante dans les universités et les IEP doivent cesser. Les 88 étudiant-es de la Sorbonne interpellé-es et mis en garde à vu le 7 mai doivent être relâché-es immédiatement, aucunes poursuites ne doivent être engagées contre elles et eux ;
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Aucun personnel de l'ESR ne doit être menacé ou sanctionné pour l'expression de solidarité avec le peuple palestinien et son expression légitime à l'auto-détermination ;
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le ministère doit réagir et dénoncer la destruction organisée des universités à Gaza et des pressions (fermetures, barrages, assassinats..) dans les université de Cisjordanie occupée ;
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les universités et les établissements du supérieur doivent mettre fin à leurs partenariats académiques et scientifiques avec les universités israéliennes qui participent activement au complexe militaro-industriel israélien et à l’occupation. Cela constitue des crimes de guerre, les universités françaises ne peuvent y contribuer.
A l'heure où l'armée d'occupation israélienne vient de lancer une offensive majeure et sanglante sur Rafah, que la Cour Internationale de Justice établit clairement le risque génocidaire en cours dans la bande de Gaza, pour SUD éducation, plus que jamais la mobilisation des étudiant-es et des personnels de l'ESR est légitime et doit s'amplifier.
SUD éducation apporte son soutien à la lutte du peuple palestinien pour le droit à l’autodétermination.
SUD éducation appelle à s’investir dans la campagne BDS et à soutenir les syndicats palestiniens et leur campagne « Stop Arming Israel »
SUD éducation appelle à participer, selon les modalités propres à chaque établissement, à la journée de mobilisation universitaire européenne du 15 mai pour la Palestine.
Stop au génocide – Stop à la colonisation - Boycott universitaire contre Israël