La FSU-SNUipp, la CGT Educ’action et SUD éducation appelle à la grève le 10 septembre
Le « choc des savoirs » mis en place par Gabriel Attal puis Nicole Belloubet a instauré la généralisation des évaluations nationales obligatoires pour tous les élèves du CP au CM2. Si l’évaluation est une pratique courante et nécessaire pour les enseignantes et enseignants, les évaluations standardisées imposées par le ministère ne permettent pas de répondre aux difficultés réelles des élèves, car elles ne renseignent pas l’enseignant·e sur les mécanismes qui font obstacle aux apprentissages.
De nombreuses recherches en sciences de l’éducation ont montré que les évaluations bénéfiques aux apprentissages des élèves sont celles que les enseignantes et enseignants construisent eux-mêmes dans leur classe. Les évaluations uniformisées du ministère, au contraire, sont éloignées des pratiques de classe et ont un effet de stigmate sur les élèves.
Par le biais de ces évaluations le ministère instaure un contrôle des pratiques enseignantes visant à les normaliser, sans tenir compte des réalités de terrain très différentes, portant atteinte à la liberté pédagogique et donc à l’essence même du métier enseignant.
Alors qu’aucune mesure concrète d’amélioration des conditions de travail n’a été annoncée en cette rentrée particulièrement compliquée (manque de personnel, crise d’attractivité…), cette mise au pas de la profession participe à une nouvelle dégradation des conditions de travail des personnels et à la construction d’une école encore plus inégalitaire, basée sur le tri et la mise en concurrence des enseignant·es et des élèves.
Par cette mobilisation, nos organisations syndicales et les personnels maintiennent également la pression contre la volonté politique d’imposer le Choc des savoirs et ses mesures rétrogrades (nouveaux programmes, labellisation des manuels…) tout en exigeant toujours leur abrogation complète.
L’intersyndicale FSU-SNUipp, CGT Educ’action et SUD éducation appelle au boycott des évaluations nationales standardisées. Elle engage une journée de grève le mardi 10 septembre pour le retrait des évaluations standardisées et pour une meilleure politique éducative.
Paris, le 9 septembre 2024