Hier soir, le Rassemblement national et ses alliés ont subi une défaite cinglante. L’union des forces politiques, syndicales et associatives de gauche autour du Nouveau Front populaire a permis non seulement de faire barrage à l’extrême droite mais également d’arriver en tête des élections législatives, sans obtenir néanmoins de majorité absolue.
La campagne unitaire menée par le mouvement social et syndical a permis de montrer que l’extrême droite demeure l’ennemie des travailleurs et des travailleuses, du syndicalisme et des services publics.
Elle est aussi un danger pour la démocratie et pour les libertés publiques. Le RN a construit son programme sur la détestation de l'immigration et sur une vision rétrograde de la place des femmes. Il promeut la haine des personnes LGBTQIA+, des personnes précaires, des personnes racisées et notamment, des personnes musulmanes. Son programme conduit à un recul des libertés et des droits mais aussi à une société toujours plus violente et à une aggravation de la crise écologique.
L'extrême droite reste une menace et doit, plus que jamais, être combattue : le Rassemblement national est la troisième force politique à l’Assemblée nationale avec 143 sièges et il arrive en tête avec un peu plus de 10 millions de voix soit 32,5% des suffrages exprimés.
À présent, la tâche du syndicalisme est double : d’une part, nous devons réinventer notre action syndicale pour que le progrès et la justice sociale regagnent tous les territoires que nous avons perdus. D’autre part, nous avons à construire des mobilisations massives pour arracher, dans l’unité, des victoires pour une société plus juste et pour améliorer la vie de tou·tes : pour la défense des services publics, pour la retraite à 60 ans avec 37,5 annuités, pour l’augmentation des salaires et leur indexation sur l’inflation et pour le SMIC à 2000 euros net. De même, nous aurons à nous mobiliser pour arracher des victoires pour l’école : à commencer par le retrait du Choc des savoirs, par la création d’un vrai statut de la Fonction publique pour les personnels AESH et par la baisse du nombre d’élèves par classe. Ces élections législatives montrent le rejet de la politique éducative de Gabriel Attal, le ministère doit en prendre acte.
Dans un contexte où le gouvernement et le Parlement sont fragilisés en raison de l’absence d’une majorité forte à l’Assemblée nationale, le mouvement social et syndical a un rôle essentiel à jouer pour porter des revendications et pour astreindre le gouvernement à mettre en oeuvre le choix d’une société plus juste qui s’est exprimé dans les urnes.
La forte unité syndicale qui existe dans l’Éducation nationale devra être un point d’appui pour construire une mobilisation capable de répondre aux aspirations des personnels et aux enjeux du service public d’éducation.
SUD éducation appelle les personnels à continuer à se mobiliser massivement :
· en échangeant avec les collègues sur la situation, même pendant les congés scolaires pour préparer une rentrée combative,
· en organisant au plus vite, avec le plus grand nombre de collègues, des assemblées générales et des réunions d’information syndicale, y compris le 30 août à l’occasion des journées de pré-rentrée pour élaborer les revendications et décider des moyens pour les satisfaire.
Plus que jamais, c’est le moment pour les personnels de se syndiquer en masse.
C’est au mouvement syndical d’aller arracher des mesures de progrès social seule garantie de recul de l’extrême droite !